Local Love – au plus près des gens, des produits, des récits

Le local Love est une mégatendance. Dans ses filiales, la Poste propose de nouvelles offres locales que le personnel développe lui-même dans les régions. Yvonne Leu relate son expérience avec le Local Love.

Yvonne Leu apprécie les personnes, les animaux, les lieux et les récits qui se cachent derrière les produits. C’est pourquoi elle préfère acheter local. Elle pense que la proximité fait naître une nouvelle compréhension de la consommation. Yvonne Leu vit à Köniz, près de Berne, avec sa chienne de thérapie de la race labrador. Elle est la cheffe du service pour les personnes atteintes de démence dans le home Schlossgut à Münsigen.

Je fais régulièrement une longue balade avec ma chienne pour me rendre à la ferme à Liebewil. J’ai dormi une fois dans une annexe de la ferme là-bas, et la famille d’agriculteurs qui en est propriétaire m’a beaucoup appris sur le rythme de la nature, notamment sur la transformation des graines de courge en magnifiques légumes. Durant cette période, j’ai acquis une autre compréhension des aliments. Tout est meilleur quand je sais d’où ça vient.

Multiplication des expériences

J’aime multiplier les expériences. Le fromage d’Adelboden est plus subtil quand je l’achète dans les alpages et que je vois le pâturage où paissent les vaches. Quand j’ai profité d’une belle balade en stimulant tous mes sens, le fromage me le rappelle plus tard dans la journée. Bien sûr, j’apprécie aussi les produits raffinés d’autres pays qui m’évoquent les vacances.

Depuis que je gagne ma vie, j’achète autant que possible des produits locaux auprès de petits fournisseurs, que ce soit des aliments, des habits ou des lunettes. L’année dernière, j’ai fait fabriquer pour la première fois une armoire. C’est un investissement, mais je vais en profiter très longtemps. Je pense que le moins est un plus.

Soutien entre voisin(e)s

C’est important pour moi que nous soyons disponibles les uns pour les autres avec mes voisin(e)s. Toutefois, garder un relatif anonymat me fait du bien. C’est une des raisons pour lesquelles je me suis de nouveau rapprochée de la ville.

Je suis infirmière et c’est sans doute pour cela que les gens me confient facilement des histoires personnelles. Ils se sentent plus sécurité quand je suis là. Quand mon ancien bailleur a eu des problèmes de santé, il me téléphonait souvent pour demander conseil. C’est naturel pour moi de porter le sac de courses d’une voisine plus âgée qui vit seule et de sonner de temps en temps chez elle pour lui demander si tout va bien.

Dans la vie, nous sommes tous amenés à affronter des situations qui, tôt ou tard, nous font toucher nos limites du point de vue de la santé. Je vis seule. Que se passe-t-il si je tombe chez moi et que personne n’est disponible à ce moment-là?

Comme je travaille dans les soins, je compte sur la compréhension et l’aide de mes voisin(e)s en cette période de pandémie. J’ai une chienne de thérapie qui, normalement, m’accompagne au travail. Au plus fort de la crise sanitaire, ce n’était pas possible. Comme je travaillais 10 à 16 heures par jour, je ne pouvais plus m’occuper uniquement de Trudy. Mes voisin(e)s m’ont soutenue et je leur en suis infiniment reconnaissante.

Il s’agit parfois de petites choses: quand j’oublie le linge dans la machine à laver après de longues journées passées au home, tout le monde fait preuve de compréhension.

Un réseau précieux

J’aime me lier aux gens et j’apprécie quand un réseau de connaissances et de compétences, dans quel tout le monde peut puiser, se crée. J’ai la chance d’être entourée de gens passionnants à qui je peux demander des conseils.

Je fais beaucoup de choses en ligne au quotidien. Ce qui me manque sur Internet? La possibilité de demander conseil quand j’ai une question. Beaucoup de personnes manquent de repères en ligne, car l’offre ne connaît pas de frontières. Celui qui a besoin d’aide la cherche plutôt près de chez lui. J’ai entendu dire que la Poste propose désormais aussi des conseils numériques, qu’elle aide très concrètement à utiliser les services en ligne et qu’elle répond aux questions. C’est assurément utile.

Je trouve la Poste très sympathique. Après tout, j’y ai versé mon premier salaire sur mon premier compte quand j’avais 16 ans. Aujourd’hui, je me rends de temps en temps dans une filiale pour déposer des colis ou acheter des timbres. J’ai en effet beaucoup de plaisir à écrire.

J’apprécie de pouvoir bénéficier d’un conseil au guichet postal. Bien sûr, la Poste peut être aussi un point de contact central pour les personnes qui s’intéressent aux offres régionales. C’est précisément à la campagne que la Poste est un point de rencontre.